Hello du bateau !
Après quelques mois de silence suite à de nombreux changements dans mon quotidien, me voici de retour pour vous partager un nouvel article, assez personnel et beaucoup trop long (je pourrais écrire mille pages sur le sujet). Je voulais vous parler de ma définition du libre-amour. Je sais que cela en intrigue plus d'un, et je suis désormais prête à vous en parler. Alors, qu'est-ce que c'est ? Quels sont les avantages, quelles sont les limites ? Est-ce que cela me rend heureuse ? Je m'en vais vous l'écrire tout de suite, avec toute la passion dont je suis capable ♥.
NB : Quoi que vous lisiez et compreniez de mon discours, je compte sur vous pour ne pas juger ni critiquer sans savoir de quoi vous parlez. Seules les remarques et les questions m'intéressent pour un éventuel débat.
Les avantages du libre-amour pour moi sont les suivants :
Déjà, on peut vite se sentir très seul·e, insatisfait·e voire inadapté·e tant il est difficile de trouver d’autres libre-amoureux·ses. Les êtres qui supportent cette liberté (synonyme de solitude quand on n’est pas au top de notre forme) et l’indépendance que cela représente, ça ne court pas les rues. Il faut aimer autant vivre seul·e que vivre accompagné·e, être heureux·se dans ces deux facettes de la vie et aimer passer de l'un à l'autre. Je pense qu'il faut avoir une bonne dose de courage ou être bien entouré quand on faiblit ou passer son chemin.
Ensuite, il faut accepter de ne rien officialiser. Le monde ne sera sans doute jamais prêt pour le libre-amour, il est vu comme une utopie par celleux croyant qu’il rejette totalement l’attachement sentimental à autrui, comme si vos partenaires étaient éphémères ou qu’on parlait de libertinage. Rejeter les étiquettes n’est pas du tout un problème pour moi : qui s’en fout que je sois l’heureuse élue de plusieurs personnes ou pas, sérieusement ? De toute façon, j'ai fait le choix de n’appartenir qu’à moi. En tant que libre-amoureuse, je ne me considère pas comme « la copine de » mais comme une personne à part entière, unique et indivisible, libre de disposer d’elle-même comme elle l’entend. Ou alors une personne multiple, ultradivisible (qui appartient un peu à tout le monde), si on considère que chaque ami est une facette de moi et moi une facette d’eux ; et non plus unique mais différente avec chacun d’eux dans l’expression de mon affection. C’est beau non ? Prenez la version que vous préférez. Exit donc les histoires de gendres qu’on présente aux parents, exit l’idée de fonder une famille « normale ». Ça ne me manque pas le moins du monde. Je préfère être vue comme la précieuse amie que je suis lors des repas de famille/entre amis que comme « la fille avec laquelle il(s) couche(nt) et puis quoi ? ». Merci bien, personne n’est concerné par qui je mets dans mon pieu et à quelle fréquence, ça me choquerait qu’on me pose la question. Le sexe a assez peu d’importance dans ma vision de l’amour, ce qui compte pour moi, c’est de savoir sur qui je peux compter et à qui donner de mon temps sans avoir l’impression de le perdre inutilement ! Ne vendez jamais votre cœur au rabais.
Ce qui m’amène à une autre limite qui pourrait poser problèmes aux libre-amoureux·ses avec moult partenaires dans le même cercle : l’organisation de l’emploi du temps pour éviter de mettre tout le monde dans la même pièce et que ce soit la gêne... Je déconne, si vous avez bien suivi, la question ne se pose pas. Il y a un temps pour la relation purement exclusive (le tête-à-tête) et un temps pour la communauté, où les manifestations passionnées me paraissent, à moi, déplacées. Je dois être un peu pudique. Inutile de se foutre la pression donc, tout ce qui importe, c’est de pouvoir prendre soin de l’autre dès que l’heure des retrouvailles sonne, comme n’importe quel·les amoureux·ses !
Bon, j'arrête de tourner autour du pot. La difficulté numéro 1 du libre-amour, son plus grand risque, celui-qui-fait-vraiment-très-mal, est le suivant : il s’agit de l'inconscience et du grand décalage des partenaires sur lesquels on jette notre dévolu. Ce qui m'a détruite à plusieurs reprises en la matière est de ne pas avoir été respectée dans mes convictions et d'avoir donné ma confiance trop vite. Je me suis de très nombreuses fois sentie trahie et inconsidérée par des hommes qui croyaient me comprendre ou être "comme moi". Des hommes qui ont fait semblant. Ces fâcheuses rencontres m'ont fait douter de moi, puis rendue très malheureuse. Pourtant, je connais ma valeur, je connais la puissance de mon cœur. Je ne souhaite pas revivre cela de sitôt, les blessures de l'amour mettent des années à guérir. Préservez-vous, vous aussi et réfléchissez bien avant de vous lancer dans le libre-amour si vous pensez qu'il vous correspond ! Car s'il ne vous correspond pas, vous blesserez immanquablement à cause de votre méconnaissance. Ne perdez jamais de vue ce que vous ressentez, ni qui vous êtes vraiment sous votre vernis social. Nous ne sommes pas toujours ce que nous croyons être, réfléchissez beaucoup à la question et agissez dans le bon sens : le vôtre.
J’ai trouvé mon bonheur dans ce type de relation parce que je suis faite pour, ce n’est bien sûr pas le cas de tout le monde. Certains trouvent encore le bonheur dans le mariage et la constance qu’il offre grâce à son contrat tacite, son cadre clair. À chacun de trouver sa façon d’aimer et d’être honnête avec sa petite personne. Soyez heureux et rendez les autres heureux dans votre sillage. Ne prenez pas au piège des personnes qui ne regardent pas dans la même direction que vous, il faut être catégorique avec ça pour éviter la casse. N'ayez pas peur non plus d'évoluer dans un sens ou dans l'autre, il n'y a pas de mauvais chemin pour vivre une vie en phase avec votre cœur.
*Sur le polyamour, merci à Linelana pour avoir trouvé cette super vidéo !
Après quelques mois de silence suite à de nombreux changements dans mon quotidien, me voici de retour pour vous partager un nouvel article, assez personnel et beaucoup trop long (je pourrais écrire mille pages sur le sujet). Je voulais vous parler de ma définition du libre-amour. Je sais que cela en intrigue plus d'un, et je suis désormais prête à vous en parler. Alors, qu'est-ce que c'est ? Quels sont les avantages, quelles sont les limites ? Est-ce que cela me rend heureuse ? Je m'en vais vous l'écrire tout de suite, avec toute la passion dont je suis capable ♥.
NB : Quoi que vous lisiez et compreniez de mon discours, je compte sur vous pour ne pas juger ni critiquer sans savoir de quoi vous parlez. Seules les remarques et les questions m'intéressent pour un éventuel débat.
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Qu’est-ce que le libre-amour (pour moi) ?
Eh bien c’est simple : c’est ne plus construire de relations de « couple », ce qui permet d’annihiler la question de l’engagement et ses conditions inhérentes pour que « ça marche » (j’ai abordé cela dans un précédent article). Le libre-amour conjugue le bonheur d’être à deux ou plus (partage et soutien mutuel) tout en profitant de celui que l’on possède en étant célibataire (liberté et indépendance). Son autre nom serait « le célibat à mi-temps », ha ha ! Ce type d’amour permet de rester authentiques : fidèles à nous-même mais aussi à nos partenaires, comme le voudrait le polyamour* (il se distingue du libre-amour sur cette notion de contrat établi entre plusieurs amant·es qui, en somme, s’appartiennent mutuellement, à l’instar d’un couple traditionnel, et peuvent alors construire des projets durables ainsi qu’un foyer commun). Quand on se veut libre-amoureux·se, je dirais que les prérequis sont :- de s’aimer beaucoup soi-même et de bien se connaître,
- avoir le sens de la responsabilité (individuelle et collective),
- avoir un grand cœur, apaisé, pour ne pas laisser la jalousie ou le manque de confiance en soi nous ronger,
- accepter de ne pas être le centre du monde pour quelqu’un.
Des avantages du libre-amour sauce Capitaine Blue.
Depuis que je me suis autorisée à le vivre pleinement, ma vie sentimentale ressemble à une sitcom : c’est très rigolo, je papillonne comme jamais, y a plein de péripéties, je n’ai plus aucun filtre et tout me semble plus réel, plus vivant, plus facile. Je vis l’instant présent sans me préoccuper d’autre chose que de le rendre satisfaisant et de me présenter telle que je suis : entière.Les avantages du libre-amour pour moi sont les suivants :
- pas de chaînes qui vous enferment et vous obligent,
- pas de masques, pas de mensonges,
- pas d’injonctions à devenir ce que vous n’êtes pas ou de promesses qui pourraient trahir votre essence ou celle de votre/vos partenaires,
- pas de plans sur la comète.
Trouver l’équilibre entre les autres et soi.
Dans une relation libre-amoureuse, il est évident que l’on se verra moins que dans le cadre d’un couple traditionnel. Pour moi, on atteint là cette harmonie dont j’ai besoin pour avoir une vie saine qui me ressemble, un juste milieu délectable dans lequel je peux exister en tant que femme indépendante (mon espace, mes passions) et en tant qu’amoureuse transie. C’est frais, c’est libre, ce n’est pas prise de tête. C’est vivre deux vies qui se complètent et aimer qu’elles s’interpénètrent de façon tout à fait sensuelle. De plus, prendre de la distance avec ses chéri·es bannit les affres de la routine, amoindrit le risque de piquer une crise sur des broutilles et instaure ce petit « manque » supportable qui réactive souvent l’intérêt que l’on porte à quelqu’un qu’on connait sur le bout des doigts. Ça rallonge clairement la durée de vie d’une relation. On ne s’arrête pas d’aimer quelqu’un du jour au lendemain, à moins de briser le lien qui nous unit de façon cruelle (mensonge, déni, irrespect par méconnaissance, sabotage…). Ainsi, on ne se doit rien si ce ne sont le respect et la sincérité (sources mêmes d’un amour durable). C’est la base de tout rapport humain digne de ce nom, mais je ne vous apprends rien.Ce que le libre-amour va vous « empêcher » de faire (mais pas d’être).
J’en viens aux limites d’une telle vie sentimentale, toujours en m’appuyant sur mon expérience de la chose. Vous vous en doutez, il n’existe pas de formule parfaite, seulement des formules qui vous satisferont plus ou moins selon les phases de votre longue vie. Je ne suis pas un exemple, à vous de créer une formule à votre mesure. Un seul mot d’ordre : il n’y a pas de règles si ce ne sont celles que vous vous fixez. On n’a pas tous les mêmes valeurs ;)Déjà, on peut vite se sentir très seul·e, insatisfait·e voire inadapté·e tant il est difficile de trouver d’autres libre-amoureux·ses. Les êtres qui supportent cette liberté (synonyme de solitude quand on n’est pas au top de notre forme) et l’indépendance que cela représente, ça ne court pas les rues. Il faut aimer autant vivre seul·e que vivre accompagné·e, être heureux·se dans ces deux facettes de la vie et aimer passer de l'un à l'autre. Je pense qu'il faut avoir une bonne dose de courage ou être bien entouré quand on faiblit ou passer son chemin.
Ensuite, il faut accepter de ne rien officialiser. Le monde ne sera sans doute jamais prêt pour le libre-amour, il est vu comme une utopie par celleux croyant qu’il rejette totalement l’attachement sentimental à autrui, comme si vos partenaires étaient éphémères ou qu’on parlait de libertinage. Rejeter les étiquettes n’est pas du tout un problème pour moi : qui s’en fout que je sois l’heureuse élue de plusieurs personnes ou pas, sérieusement ? De toute façon, j'ai fait le choix de n’appartenir qu’à moi. En tant que libre-amoureuse, je ne me considère pas comme « la copine de » mais comme une personne à part entière, unique et indivisible, libre de disposer d’elle-même comme elle l’entend. Ou alors une personne multiple, ultradivisible (qui appartient un peu à tout le monde), si on considère que chaque ami est une facette de moi et moi une facette d’eux ; et non plus unique mais différente avec chacun d’eux dans l’expression de mon affection. C’est beau non ? Prenez la version que vous préférez. Exit donc les histoires de gendres qu’on présente aux parents, exit l’idée de fonder une famille « normale ». Ça ne me manque pas le moins du monde. Je préfère être vue comme la précieuse amie que je suis lors des repas de famille/entre amis que comme « la fille avec laquelle il(s) couche(nt) et puis quoi ? ». Merci bien, personne n’est concerné par qui je mets dans mon pieu et à quelle fréquence, ça me choquerait qu’on me pose la question. Le sexe a assez peu d’importance dans ma vision de l’amour, ce qui compte pour moi, c’est de savoir sur qui je peux compter et à qui donner de mon temps sans avoir l’impression de le perdre inutilement ! Ne vendez jamais votre cœur au rabais.
Ce qui m’amène à une autre limite qui pourrait poser problèmes aux libre-amoureux·ses avec moult partenaires dans le même cercle : l’organisation de l’emploi du temps pour éviter de mettre tout le monde dans la même pièce et que ce soit la gêne... Je déconne, si vous avez bien suivi, la question ne se pose pas. Il y a un temps pour la relation purement exclusive (le tête-à-tête) et un temps pour la communauté, où les manifestations passionnées me paraissent, à moi, déplacées. Je dois être un peu pudique. Inutile de se foutre la pression donc, tout ce qui importe, c’est de pouvoir prendre soin de l’autre dès que l’heure des retrouvailles sonne, comme n’importe quel·les amoureux·ses !
Bon, j'arrête de tourner autour du pot. La difficulté numéro 1 du libre-amour, son plus grand risque, celui-qui-fait-vraiment-très-mal, est le suivant : il s’agit de l'inconscience et du grand décalage des partenaires sur lesquels on jette notre dévolu. Ce qui m'a détruite à plusieurs reprises en la matière est de ne pas avoir été respectée dans mes convictions et d'avoir donné ma confiance trop vite. Je me suis de très nombreuses fois sentie trahie et inconsidérée par des hommes qui croyaient me comprendre ou être "comme moi". Des hommes qui ont fait semblant. Ces fâcheuses rencontres m'ont fait douter de moi, puis rendue très malheureuse. Pourtant, je connais ma valeur, je connais la puissance de mon cœur. Je ne souhaite pas revivre cela de sitôt, les blessures de l'amour mettent des années à guérir. Préservez-vous, vous aussi et réfléchissez bien avant de vous lancer dans le libre-amour si vous pensez qu'il vous correspond ! Car s'il ne vous correspond pas, vous blesserez immanquablement à cause de votre méconnaissance. Ne perdez jamais de vue ce que vous ressentez, ni qui vous êtes vraiment sous votre vernis social. Nous ne sommes pas toujours ce que nous croyons être, réfléchissez beaucoup à la question et agissez dans le bon sens : le vôtre.
Ce que j’y ai gagné à force de pratique.
Malgré ces inconvénients, je peux le dire : j'ai les clefs en main pour être une femme heureuse. Mon quotidien est pavé d’opportunités et ne connait plus la « routine du couple sclérosé » que j’ai pu vivre avant mes 25 ans (pauvre de moi), tout est « à venir », et tout vient « au hasard ». Je vis des choses extraordinaires autant en amour que dans les autres domaines, et chacune de mes relations a désormais ce goût d’aventure dont les capitaines telles que moi raffolent. Je me sens plus tolérante, plus ouverte à ce que je ne connais pas, plus curieuse et accomplie, plus impliquée (paradoxalement). La séduction est continuelle, l’expérience formatrice et valorisante. De plus, rien n’est jamais gagné ni absolu puisqu’il n’y a plus d’engagement vis-à-vis des autres (je ne parle pas de l’engagement inconditionnel de notre cœur, il a ses propres raisons et sa loyauté est sans égal). Cette impermanence donne de la profondeur à mes relations et permet les remises en question fréquentes pour que ça roule et que le confort persiste. Point d’engueulade à l’horizon mais de la communication perpétuelle doublé d’un respect sans limite pour l’intégrité et l’intimité de l’autre. De la douceur et rien d’autre.J’ai trouvé mon bonheur dans ce type de relation parce que je suis faite pour, ce n’est bien sûr pas le cas de tout le monde. Certains trouvent encore le bonheur dans le mariage et la constance qu’il offre grâce à son contrat tacite, son cadre clair. À chacun de trouver sa façon d’aimer et d’être honnête avec sa petite personne. Soyez heureux et rendez les autres heureux dans votre sillage. Ne prenez pas au piège des personnes qui ne regardent pas dans la même direction que vous, il faut être catégorique avec ça pour éviter la casse. N'ayez pas peur non plus d'évoluer dans un sens ou dans l'autre, il n'y a pas de mauvais chemin pour vivre une vie en phase avec votre cœur.
Merci de m’avoir lue jusqu'au bout, matelot·es !
J'espère vous avoir un peu éclairé·es :)
J'espère vous avoir un peu éclairé·es :)
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*Sur le polyamour, merci à Linelana pour avoir trouvé cette super vidéo !